Page extraite de l'album GIVERNY AUTREFOIS _______________________________________
Texte d'André Buffet Photographie et mise en page de Jean-Michel Peers
Magazine municipal.
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UNE RESTAURATION DE GRANDE AMPLEUR (2008-2011)
Un habitant de Giverny, Claude Fouché, alerte les givernois à plusieurs reprises, en proposant des rencontres
à l'église dès 2007. Son vœu est de fonder une association de sauvegarde, de réunir des fonds par des dons
et en conséquence de compléter les diverses subventions. Dans le même temps, le maire Guy Colombel et
son Conseil, travaillent sur l'avant-projet de réhabilitation de l'édifice. Un concours est lancé pour choisir
l'architecte du Patrimoine qui assurera l'étude et l'avancement des travaux. Les entreprises sont
sollicitées et les appels d'offres étudiés en mairie afin de finaliser les marchés. Le 5 avril
2007 le conseil municipal à l'unanimité entérine le projet de rénovation. Le financement des
travaux est assuré par une subvention du Conseil Général, d'un emprunt de la Commune,
du fonds de compensation de la TVA, du mécénat de La Sauvegarde de l'Art Français,
des dons de La Fondation du Patrimoine et de généreux givernois.
En 2011, une fois la restauration de l'église Sainte Radegonde achevée, le travail
accompli et la qualité du résultat seront récompensés par l'obtention des...
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Les travaux commencent début 2008 sous l'autorité de monsieur Dewulf, architecte du Patrimoine.
Les élections du 16 mars 2008 mettent en place une nouvelle Municipalité et Claude Landais devient maire.
C'est durant son mandat que continue la restauration. Les magazines municipaux réalisés par les conseillers
attachés à la communication, relatent avec succès les diverses étapes de l'avancement des travaux.
De nombreux clichés illustrent les textes et surprennent par l'ampleur de la tâche à réaliser.
Grâce à l'adresse et au savoir-faire des entreprises retenues le 7 avril 2007, après trois
années de labeur, l'église est rendue au culte et au public: superbe! L'édifice peut
désormais affronter les sévices du temps. Deux équipes municipales ont travaillé
successivement pour la satisfaction de la communauté.
Le magazine municipal édité chaque année par la mairie de Giverny, alimenté des articles écrits
par quelques conseillers, est une mine de connaissances, de recherches et de renseignements
concernant l'église du village. Monsieur Lionel Dumarche de la Direction Régionale des Affaires
Culturelles, Commission régionale des Monuments Historiques, en fait la description architecturale,
reprise en extraits dans le bulletin 2008. Technique sans excès, elle est présentée dans cette
page, illustrée de photographies datant d'avant et d'après la restauration de l'édifice.
Le magazine municipal 2010-2011 nous invite à cheminer dans l'église sous la plume de notre ami
Hervé Rivoalland. Sa documentation riche et précise ne peut que m'inviter à traduire ici sa réflexion.
Comme pour saluer en beauté cette rénovation en cours, la neige se mit de la partie dans la nuit
du 18 au 19 décembre 2010 pour habiller l'église en blanc. Un spectacle inhabituel .
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DESCRIPTION ARCHITECTURALE DE L'EDIFICE
Extraits du document de Lionel Dumarche DRAC-CRMH Haute Normandie pour pour le
classement de l'église, le 6 octobre 2008. (Magazine municipal 2008)
"La protection au titre des monuments historiques du 26 décembre 1927 ne concerne que l'abside
romane et le pignon sud. La Direction Régionale des affaires culturelles, Commission Régionale
des Monuments Historiques, propose en 2008 de modifier la protection de l'église Sainte-Radegonde,
par une inscription au titre des monuments historiques en totalité. »
L'imposante construction se dresse à quelques mètres de la rue Claude Monet.
L'abside, la partie la plus ancienne de l'édifice, remonte au XIème ou XIIème siècle.
Construite en hémicycle surmonté d'un quart de sphère dit voûte en cul de four,
sa maçonnerie est constituée « de petit appareil calcaire,
à trois contreforts plat et à ressaut...
...au sommet de l'élévation, forte corniche à tablette saillante reposant sur une série de
corbeaux sculptés (têtes et animaux stylisés). » Ces modillons romans sculptés de façon
grossière dans le calcaire surprennent par leur représentation animalière et grotesque.
Profondément remaniés, la nef et le transept ont été rebâtis au XVème siècle.
Quelques vestiges de la période romane subsistent, en particulier dans la majeure
partie du mur nord, constitué de silex et de pierre calcaire non calibrée,
et dans « la petite baie étroite en plein cintre sur le mur sud de la nef. »
Le bras sud du transept est composé d'un « haut pignon en pierre de taille, à trois travées
séparées par des contreforts à clochetons, et de trois hautes baies ogivales à remplages.
Sur le mur est, on voit une baie murée. C'est sur ce mur que s'appuyait la remise
des charitons, que l'on peut aperçevoir sur une des photos de Jean-Eugène Durand.
Le bras nord, moins saillant, est constitué de deux travées, contreforts et
fenêtres à remplages. Sa partie ouest est occupée par la tourelle d'escalier
octogonale menant au clocher à toiture pyramidale.
Le court clocher à flèche polygonale s'élève à la croisée du transept.
Le pignon occidental à rampants ferme la nef.
La porte d'entrée sous baie en anse de panier à moulures prismatiques
est surmontée d'une baie en plein cintre. »
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